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Il y aura deux nouvelles écoles sur le site du Grand Séminaire de Montréal
Il y aura deux nouvelles écoles sur le site du Grand Séminaire de Montréal

On sait depuis un certain temps que la Commission scolaire de Montréal souhaite construire une école sur le site du Grand Séminaire. Finalement, ce sont deux écoles qui devraient s’y installer. Les Sulpiciens, propriétaires du site, entendent même le rebaptiser Campus du Fort de la Montagne.

Un texte de René Saint-Louis, journaliste à l’émission Le 15-18

C’est sur sa page Facebook que l’Académie Centennial a annoncé son déménagement prochain sur le site du Grand Séminaire de Montréal.

Cette école secondaire privée s’installera dès 2019 dans l’aile ouest du bâtiment patrimonial, qui devra d’ici là être rénovée. Une entrée indépendante sera aussi percée dans le mur qui donne sur la rue Sherbrooke.

L’Académie Centennial offre un cheminement particulier aux élèves atteints de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), de dyslexie, d’autisme et de trouble du langage. La formation est offerte en anglais ou en français. Une fois le niveau secondaire terminé, les élèves peuvent enchaîner avec une formation collégiale aussi offerte par l’institution.

En ce moment, 325 étudiants y sont inscrits, mais l’Académie espère pouvoir offrir la formation à près de 500 élèves lorsqu’elle aura emménagé dans ses nouveaux locaux.

Une école primaire

L’autre école, elle, doit être construite dans un stationnement situé à l’arrière du Grand Séminaire. Il s’agit d’une école primaire de 23 classes de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

La CSDM s’attendait à ce que Québec débloque des fonds dès cette année pour aller de l’avant, mais la semaine dernière, le gouvernement Couillard a décidé de prioriser deux autres sites pour construire des écoles au centre-ville.

La présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, dit que le projet du Grand Séminaire est néanmoins dans les cartons et qu’une nouvelle demande de financement sera déposée l’automne prochain.

“On a toujours dit qu’à long terme, il faudrait probablement trois écoles au centre-ville. Parce qu’on a déjà des besoins pour deux écoles, minimalement, mais on sait qu’il y a beaucoup de développement résidentiel, plus l’effet de l’immigration. Donc on pense qu’on doit avoir un troisième projet d’école.”

Catherine Harel Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal
La direction du Grand Séminaire affirme qu’elle est ouverte à répondre au besoin d’espace de la CSDM, mais elle se dit prête à considérer d’autres propositions si le projet tarde trop.

Un nouveau campus

Deux institutions d’enseignement sont déjà installées sur le domaine des Sulpiciens. Il y a le Grand Séminaire bien entendu. Il s’agit d’un institut théologique de niveau universitaire qui forme des prêtres, mais aussi des laïcs. Le Collège de Montréal y a aussi pignon sur rue depuis 150 ans. Ce collège privé offre une formation secondaire à 1400 élèves.

L’ajout d’une école primaire publique et de l’Académie Centennial viendra donc renforcer la vocation éducative historique du site, selon l’administrateur du Grand Séminaire, le prêtre Guy Guindon. Sa congrégation y enseignait déjà aux Premières Nations dans les années 1680, rappelle-t-il. L’endroit s’appelait alors le Fort de la Montagne.

“On veut maintenant appeler ce site-là Campus du Fort de la Montagne. On veut faire un campus original qui serait à la fois public et privé, et à la fois laïque et religieux.”

Guy Guindon, économe du Grand Séminaire

L’utilisation des vastes terrains est aussi appelée à changer. Il faudra des cours d’école et un terrain de sport. On fera même un grand parc pour les résidents du quartier. Les détails du réaménagement des terrains sont dans le Plan directeur du Campus du Fort de la Montagne que nous avons obtenu.

Ce plan a été présenté à la table Interaction du quartier Peter-McGill. Le directeur de cette table de concertation, Stéphane Febbrari, salue la création d’un nouvel espace vert ouvert à tous en plein centre du terrain des Sulpiciens:

“C’est une opportunité unique pour ouvrir un espace vert significatif aux 35 000 résidents qui habitent le district de Peter-McGill. Je vous dirais que ce site-là nous fait rêver. Il pourrait être un lieu de répit dans un centre-ville achalandé.”

Stéphane Febbrari, directeur de la table de concertation Interaction du quartier Peter-McGill

Réaction positive également d’Héritage Montréal, qui accueille le plan directeur avec grand intérêt. Le directeur des politiques de l’organisme, Dinu Bumbaru, souhaite prendre le temps de consulter le document, mais il qualifie « d’intelligente » la démarche des Sulpiciens.