« L’anxiété chez les jeunes en très forte hausse » de Pierre Saint-Arnaud (La Presse canadienne), publié dans l’édition du 26 octobre 2019 de Le Devoir reporte que « L’Association des médecins psychiatres du Québec note avec inquiétude que le taux de détresse psychologique élevée chez les jeunes atteint les 37% et est en hausse constante ».
Nous vous invitons à considérer quatre conseils de la directrice générale de l’Académie Centennial pour aider les adolescents souffrant de l’anxiété et du stress.
1 – Limitez l’exposition à des sources inutiles de stress provenant du monde adulte
Nous sommes bombardés tous les jours par des informations sur nos téléviseurs, radios, téléphones et ordinateurs. Malheureusement, une grande partie des informations que nous recevons peuvent être nuisibles au bien-être des jeunes, qui subissent déjà beaucoup de stress dans leur vie quotidienne.
Dans leur livre intitulé Simplicity Parenting, Kim John Payne et Lisa M Ross expliquent comment les parents peuvent aider à réduire la pression et l’anxiété ressenties par leurs enfants en limitant leur exposition aux aspects les plus bouleversants de la vie adulte. Cela signifie de filtrer les informations qui peuvent causer plus de mal que de bien, notamment les actualités troublantes et les problèmes familiaux.
Il est clair que les enfants ne devraient pas vivre enfermés dans une bulle. Cependant, limiter ce qu’ils voient et entendent à ce qui est approprié pour leur âge et leur personnalité leur procurera un sentiment de calme et de sécurité, et leur mettra dans un meilleur état d’esprit pour apprendre.
2 – Assurez-vous que votre enfant pratique une activité aérobique tous les jours
Tout au long du mois de mai, je donnerai des conseils basés sur le livre U Thrive: How to Succeed in College (and Life). Il a été écrit par Dan Lerner et Alan Schlechter, qui enseignent conjointement le cours à option le plus populaire de l’Université de New York, intitulé «La science du bonheur». Ce livre est un guide amusant et complet sur la survie et le succès à l’université. Cependant, il regorge aussi de conseils qui peuvent aider les personnes de tout âge à s’épanouir à l’école, au travail et dans leur vie quotidienne.
Le chapitre 10 du livre est consacré aux bénéfices de l’exercice sur le cerveau des adolescents. Des études scientifiques ont démontré que l’exercice – et en particulier l’exercice aérobique – améliore la rétention et réduit le stress. Il force également le cerveau à sécréter des protéines qui interagissent avec le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui est responsable du comportement cognitif complexe, de l’expression de la personnalité, de la planification, de la prise de décisions et de la régularisation du comportement social.
Donc, si vous voulez aider votre enfant à réussir à l’école, assurez-vous qu’il pratique une activité aérobique tous les jours, pendant au moins 30 minutes. Que ce soit la marche, la danse, le vélo, la planche à roulettes ou le basketball, l’important, c’est de bouger!
3 – Encourager votre enfant à maîtriser ses réactions émotionnelles en se servant du modèle abc de la résilience
Différentes personnes vont réagir différemment à des situations identiques. Alors que certaines personnes semblent, de nature, être plus positives et rationnelles, d’autres ont tendance à interpréter des situations, et à réagir à celles-ci, de façon plus négative et irrationnelle, ce qui peut engendrer tristesse, frustration, voire même dépression et anxiété.
Dans son livre Flourish, Martin Seligman décrit le Modèle ABC pour changer nos croyances irrationnelles, lequel fut développé par le psychologue Albert Ellis, un des pères des thérapies comportementales et cognitives (TCC). Ellis a déterminé que ce n’est pas un événement (A) qui provoque directement le mal-être émotionnel (C), mais plutôt notre interprétation de cet événement (B).
C’est en cela que réside notre pouvoir : Nous avons le choix d’interpréter une situation de façon positive, neutre ou négative et ainsi de changer ce qu’elle va nous faire ressentir. En d’autres mots, nous avons en nous la capacité de devenir plus résilients – de changer la manière dont nous faisons face aux expériences de la vie et d’apprendre à mieux gérer l’adversité
4 – Aider votre enfant à développer une attitude plus positive envers lui-même et le monde autour de lui.
Des études menées dans plusieurs domaines scientifiques ont montré un lien entre la positivité et un meilleur état de santé, des taux de succès plus élevés et une augmentation de bonheur. De plus, la positivité peut contribuer à un plus grand esprit d’ouverture envers de nouvelles expériences ainsi qu’à une bonne attitude envers la rétroaction critique.
Dans leur livre Micro-Resilience, Bonnie St. John et Allen P. Haines expliquent que nous pouvons accroître le nombre de sentiments positifs que nous ressentons si nous nous efforçons de choisir des pensées et d’adopter des habitudes qui favorisent la positivité.
Voici quelques techniques qu’ils proposent pour développer une attitude plus positive et réagir plus efficacement aux événements stressants auxquels nous devons faire face dans notre vie quotidienne :
- Quand vous êtes confronté à une situation désagréable : Au lieu de présumer le pire et de réagir de façon impulsive, prendre quelques moments pour vous calmer et pour mieux réfléchir aux motivations derrière la situation. Ceci vous permettra de réagir plus rationnellement.
- Quand vous faites face à un obstacle difficile : au lieu de croire que vous n’êtes pas capable de le surmonter, constater ce que se passerait si vous croyiez le contraire. Ceci vous donnera une attitude plus optimiste et augmentera vos chances de régler le problème.
- Quand vous êtes pessimiste envers vous-même et votre capacité de réussir : développer un esprit de croissance, en percevant vos problèmes comme des défis et vos échecs comme des occasions d’apprentissage.
Nous vous encourageons à essayer ces techniques avec votre famille. Vous êtes le meilleur coach pour vos enfants – et pour vous-même!